Les Bahamas Vers Georgetown

Bahamas, Mayaguana.


Car la traversée du lagon en sortant de Mayaguana, avant de prendre le large est longue, très longue. Nous visons Georgetown, en 4 étapes, afin d'y trouver un peu d'animation et de refaire un peu les stocks. 


  

Le vent est bien tombé, nous sommes en appuis moteur... puis vers 12 h, le vent se lève, nous prenons 2 ris par prudence... car le vent semble capricieux par ici. 

C'est vers 17 h 00 que nous passons le cap de Atwood Harbourg et que nous cherchons à entrer dans la passe! Mais impossible de détecter l'entrée de la passe! La perspective est mauvaise, les points de repères pas évidents ... et tout est plat ! 

Je fais une tentative et j'ai un gros doute ! Mes cartes électroniques sont fausses !   

La carte Navionics est imprécise sur ce point. 


Et voici ce que donne la carte papier:


Mais à cet instant, je n'ai PAS la carte papier... ne localisant pas l'entrée, je décide de prendre à l'ouest de la carte (électronique), l'entrée semble plus dégagée... Je stoppe le bateau à 3 mètres de récifs affleurants ! 

Par sécurité, je fais demi tour et décide de reprendre la mer, tant pis, nous passerons la nuit à naviguer... souhaitant que l'entrée de Flying Fish soit plus grande!

En repartant, nous croisons la route d'un "Pêcheur" ! Un gros bateau de pêche de luxe, qui fonce là où nous devions aller. Je le contacte par radio et lui expose mon problème, en bon américain il me répond et me propose de le suivre ... à 12 noeuds... 





Je lui explique qu'avec le vent et la houle dans le pif cela va être dur d'aller à plus de 5 noeuds... pas de problèmes il m'attend. 

Nous passons l'entrée, le sondeur a signalé 2 ou 3 fois 1.5 m ... c'est pas bien profond. 

Une fois sur place, le mouillage étant parfait, je prends mon annexe pour le saluer... en prenant quelques bières. Russel, m'invite à bord de son bateau, un "boy" commence à laver le pont et ranger les cannes, c'est le confort.  


Crédit photo:  yachtworld 

Quel bateau! Il a plus électronique que j'en ai dans ma maison. Le tableau de bord est large de 2 mètres et haut de 50 cm, plein de cadrans, de voyants de GPS, j'en compte 3, plus 2 sondeurs... très utiles aux Bahamas.

Il a enregistré tous les passages "délicats" sur un des GPS, et me fais un exposé des points à éviter aux environs. Car m'explique t il, aux Bahamas si tu as un problème, t'es tout seul! 

Je le quitte sur un dernier conseil: "Ne te baignes pas ici c'est infesté de requins !" Oups ! 

Après une nuit calme, nous sommes seulement 3 bateaux dans la baie. Nous partons pour Flying fish Marina. Car un fort coup de vent est annoncé et comme cela risque de durer, c'est mieux de le passer au plus près de la civilisation (façon de parler). 

C'est déjà avec un vent de 20 nœuds et 2 mètres de houle arrière que nous partons. 

Avec un train pareil, c'est à 17 heures que nous stoppons à côté de Flying Fish Marina... qui ne veut pas de nous ! Pas de place pour les catamarans ... c'est donc au mouillage que nous allons rejoindre un américain ! 




Et comme vous le voyez c'est encore un mouillage "encombré" et bien "protégé". 

Nous allons prendre jusque 35 - 37 noeuds durant 3 jours... les 40 m de chaîne dans 2 m d'eau ont parfaitement tenus. 


Pas une bonne idée d'aller en mer !

Wifi et bonnes Combines. 


Grace à Brad (le monocoque sur la photo), notre voisin de galère, qui nous a fourni le code Wifi de la Marina, nous captons, sans problèmes, depuis le bateau. 
Cela nous permet de surveiller ce gros temps qui n'en fini pas! Car sans cela, impossible d'avoir, ou même d'acheter un code, pas très amicale cette marina ! 

Nous ne pouvons pas trop descendre à terre, car le vent lève un clapot assez fort dans le lagon, qui rend inconfortable le déplacement en annexe.  C'est donc tantôt chez l'un et tantôt chez l'autre, que nous passons nos soirées ! 

Nous avons sympathisé et avons longuement échangés. Son aide et sa connaissance des Waterways (canaux US) nous a rassuré pour la suite de notre voyage. 

Le 31 mai, c'est pratiquement sans vent que nous partons, vers le nord. Pour nos voisins d'infortune, leur route est vers le sud... la Caraïbe.  

Pascal Bazzea 
Le 11/11/2014